Bandeau Meuse en Scène

Dernières nouvelles du Meusien qui a conquis l’Amérique

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De retour sur ses terres natales pour quelques séances de dédicace chez Cora Verdun les 9 et 10 septembre, François Frédéric Mouflin a pris le temps de nous raconter son aventure américaine. Celle d’un jeune boucher de Bar-le-Duc soudainement propulsé dans l’industrie du divertissement américain.

dedicace-coraLa vie de François Frédéric Mouflin ressemble à une suite d’anecdotes qu’on se raconte entre amis. La première d’entre elle, survenue alors qu’il s’apprêtait à monter dans l’avion pour les Etats-Unis, est assez représentative de la tournure qu’ont pris les événements depuis lors. « Mon ami Patrick m’avait proposé de partir aux States avec lui. Nous avions alors 22 ans. J’étais boucher depuis peu et, à la base, il n’était question que de partir quelques semaines », raconte-t-il. Peu au fait de la vie dans les grandes villes, n’ayant jamais voyagé, les deux hommes se présentent à l’aéroport avec un énorme chien, s’imaginant embarquer dans l’avion avec lui. Mais là, on leur explique que non, ce n’est décidément pas possible d’embarquer avec le chien à bord de l’avion. Les deux complices se voient donc dans l’obligation de sacrifier la moitié de leurs économies pour acheter une cage de transport qui permettra à l’animal de voyager dans un compartiment adapté. Cette petite histoire est la première d’une longue série qui va propulser le jeune boucher meusien dans le star system Américain. Elle est aussi très symptomatique de sa démarche. Derrière son ingénuité apparente se cache une soif de vie et d’aventure qui aura eu raison de tous les obstacles se dressant en travers de son chemin.

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« Quand je suis arrivé dans le Wisconsin, tout semblait différent. J’ai eu l’impression de vivre vraiment pour la première fois. A Bar-le-Duc il ne m’arrivait jamais rien, je n’étais personne. Là-bas, je ne cessais d’attirer l’attention des uns et des autres. On m’a même assez vite surnommé le Frenchi. Tous les jours, nous vivions des aventures exaltantes », s’enthousiasme François Frédéric. Il prend donc rapidement la décision de rester sur place, sans véritablement se poser la question de savoir comment il allait pouvoir subvenir à ses besoins. Là encore, il faisait confiance à son destin. Et ça lui a plutôt bien réussi. Bien que ne maîtrisant pas un mot d’Anglais, il sympathise très vite avec les locaux et ses derniers se font toujours une joie de lui proposer leur hospitalité. D’abord hébergé par des étudiants, il travaille ensuite dans un restaurant avant qu’un groupe de jeunes femmes le pousse à s’inscrire à un concours de strip-tease. « Je pensais qu’elles plaisantaient, mais en fait elles m’avaient vraiment inscrit » se souvient-il. Concours qu’il remporte et qui va lancer le début de sa carrière. Il danse dans des lieux très chics et très prisés comme le prestigieux Playboy club. Il s’agissait déjà pour lui d’une démarche artistique. Des shows très chics, sans vulgarité aucune.

francois-frederic-johnny-deep-pPlus tard, c’est un photographe qui vient l’aborder dans la rue. Il prend quelques clichés pour les présenter à un de ses amis producteur de télévision. Ensemble, ils décident de tester le jeune Français et sa langue bien pendue devant les caméras d’un plateau TV. « Il était question de faire un show en parlant de ce qui me passionnait. Je n’avais jamais fait de télévision jusqu’alors. C’était une grande première pour moi. » S’il ne passait déjà pas inaperçu dans la rue, avec ses cheveux longs, ses grands yeux bleus, sa démarche chaloupée et son fort accent, on comprend aisément que sa présence sur les écrans allait constituer la dernière marche de son ascension vers l’industrie du divertissement. Soudain, des animateurs parmi les plus en vue des talk-shows américains le reçoivent sur leur plateau, permettant ainsi au jeune Meusien de tisser la toile d’un réseau constitué de gens influents du star system. Si sa personnalité et son style attirent la curiosité comme les objectifs des caméras, ce n’est pas à eux seuls que François Frédéric doit sa popularité. Rien n’aurait été possible sans son incroyable audace. Il n’hésite pas à interpeler les grands noms du showbiz, et leur parle comme s’ils avaient été amis depuis toujours. A l’instar de Johnny Depp qu’il croisera sur le tournage de Pirate des Caraïbes, film dans lequel il a joué un petit rôle.

Car après la télé, François Frédéric Mouflin s’est rapproché du cinéma. Il y a joué quelques rôles, souvent des rôles secondaires, parfois des rôles plus importants mais dans des petites productions. Si bien que malgré sa réussite apparente, il a longtemps couru après quelques chose. Ce quelque chose qu’il définit comme le rôle de sa vie. Un grand rôle dans un grand film. Mais aujourd’hui c’est une nouvelle interrogation qui traverse cet homme passionné et toujours aussi friand de nouvelles aventures. « Et si le rôle de ma vie, c’était justement de transmettre ces incroyables expériences qu’il m’a été donné de vivre ? Permettre aux gens d’en tirer un enseignement et de s’en nourrir pour faire basculer le cours de leur propre existence. » C’est ainsi qu’il s’est mis à écrire une série de livres où il retrace ses expériences personnelles : « Mon Amérique à moi » dont le troisième tome vient de paraître. « Pour ce troisième tome, je me suis intéressé à l’homme dans son humanité, dans sa profondeur. A travers la mixité culturelle et sociale. » Un livre qui retrace avec panache les anecdotes qui ont jalonné les cinq dernières années de son parcours. De cette quête quasi-mystique, il a tiré l’enseignement suivant : « La chance ne viendra pas frapper à votre porte si vous restez bien sagement à l’attendre chez vous. Il faut savoir aller la provoquer. »

http://www.fredericmouflin.com/

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À propos de l'auteur

Directeur de publication Rédacteur, photographe et graphiste

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