Terra Chocolata a reçu l’espace de quelques semaines une cacaocultrice camerounaise pour lui permettre de découvrir les dernières étapes de transformation de ses fèves en chocolat. Un conte comme on aimerait en lire plus souvent. 

Nous avions commencé à vous conter l’histoire d’Aristide Tchemthoua l’an dernier, à peu près à la même période. C’est avec joie que nous ajoutons un nouveau chapitre à ce conte de Noël inhabituel et exotique qui voit l’audace d’une cacaocultrice camerounaise récompensée et une démarche de commerce équitable s’initier.

Vers un partenariat avec les cacaoculteurs camerounais

Tout a commencé lorsqu’il y a près de trois ans Aristide a pris le risque de s’endetter pour envoyer 200 kg de ses fèves de cacao à Christophe Bertrand. Cette initiative a piqué la curiosité du chocolatier Parisien au point qu’il a entrepris d’aller voir comment se déroulaient ces récoltes à Nkog Ekogo. S’il a été très profondément impressionné par la qualité exceptionnel du terroir, resté sauvage et authentique, son exigence professionnelle n’a pu s’empêcher de repérer tous les problèmes qui se posaient en matière de méthodes de récolte. C’est pourquoi il s’est appuyé sur le réseau de la Confédération des Chocolatiers Confiseurs de France (CCCF) dont Patrick Schoeneker, le sympathique chocolatier de Terra Chocolata, est le représentant du Grand Est, pour créer un label des Chocolatiers engagés, prêts à s’investir dans l’amélioration des techniques de récolte, et du même coup des conditions de vie des cacaoculteurs camerounais. Près de trois ans plus tard, ces derniers se montrent capables de produire en beaucoup plus grandes quantités des fèves de bien meilleure qualité qu’ils peuvent destiner aux chocolatiers exigeants plutôt qu’à l’industrie agro-alimentaire qui achète à bas prix. 

Du Cameroun au salon du chocolat de Paris

Après être allé à son tour visiter les plantations de Nkog Ekogo l’an dernier, le chocolatier verdunois a permis à Aristide de réaliser son rêve en venant assister aux dernières étapes de transformation des fèves de cacao en chocolat dans des chocolateries françaises et italiennes, en commençant par Terra Chocolata. La cacaocultrice a même eu la chance d’accompagner l’équipe de Patrick au grand Salon du Chocolat de Paris. Le tout totalement pris en charge par la CCCF. 

Améliorer les conditions de vie sur place

Avec l’aide de Patrick Schoenecker, Aristide a ex-posé un projet pour financer un forage à eau pour son village par le Rotary Club de Verdun. «Jusqu’à présent, elle est obligée de faire trois kilomètres avec ses containers et ses trois enfants tous les jours pour se fournir en eau », raconte le chocola-tier. A terra Chocolata, les contes de Noël existent vraiment !